La roue tourne

Ce qui suit est un soulagement du plus profond de mon cœur concernant la recherche d’emploi. Je m’explique :

Au début, j’ai eu comme beaucoup de chance, un CV, une entrevue, une job. Je me suis dit que le Québec répondait favorablement à sa réputation d’embauche à tout va.

J’ai quand même continué à envoyer plein, mais plein de CV, une centaine en fait, sans réponse, ou des réponses négatives.

Je commence à désespérer.

Entre deux, j’ai quelques pistes de taff, mais rien de fait, je n’en parle pas. Je passe quelques entretiens, certains plus glauques que d’autres, ou qui me plaisent plus ou moins.

Ayant seulement cours les lundis soir et mardis en journée, je commence à tourner en rond (même si je révise quand même pas mal), il me faut absolument une job. Puis, qu’on se le dise, la vie icitte est chère, il me faut donc un petit quelque chose pour payer mes factures.

Je commence à désespérer, vraiment.

A oui, et je ne vous ai pas raconté, j’ai également rencontré la responsable du certificat pour discuter de la logique de mon parcours universitaire. J’en ai profité pour lui demander si elle avait des pistes de travail car je ne savais pas vraiment à quel endroit chercher et que je commençais à baisser les bras. Elle me répond le plus naturellement du monde qu’en étant étudiant à temps plein, il fallait principalement axer ses recherches vers une job alimentaire et laisser tomber le social.

Je commence à désespérer et à revoir mon projet Québec : Juste la formation et le boulot « intéressant » après.

Entre deux, je prends contact avec mon ancienne directrice (lorsque j’étais venue en stage en 2013) après un an et demi de silence radio : Moi en France, Elle (anonymat oblige !) en congé mater. Quel plaisir d’avoir des nouvelles, de papoter, de se voir. Nous discutons de tout et de rien, mais aussi de travail. Il y a peut-être une piste, mais je ne m’enflamme pas, je continu mes recherches en visant plus loin : On oublie l’éducatif, on trouve une job alimentaire comme réceptionniste, et s’il le faut je retournerai en caisse au supermarché.

Je commence à désespérer.

Ca y est, me voilà face à une nouvelle entrevue, on garde le sourire, on discute, le courant passe bien, c‘est bon, on m’explique le travail que je devrais faire. En sortant, je suis soulagée d’avoir enfin une piste concrète. Je check mon cell et vois un appel en absence de mon ancienne directrice, je décide de rentrer rapidement à la maison et de la rappeler. Good new ! Les pistes dont on avait discuté quelques semaines plus tôt se concrétisent : Une job en 14h / semaine pour une intervention parents / ados. Projet clé en main, il est écrit mais n’a jamais été mis en place pour le moment. Ça commence jeudi, JE commence jeudi.

Tous les espoirs reviennent, je suis plus qu’heureuse.

Mon travail consistera à animer des ateliers de groupe de soutien à la parentalité (parents seuls, ados seuls & parents / ados ensembles), démarcher de nouvelles familles qui pourraient être intéressées par ce projet et également démarcher des partenaires pour leur permettre d’intervenir auprès de ces familles.

Qu’on soit bien d’accord, il n’y a aucune obligation pour les familles de participer à ces ateliers que je mettrais en place, la libre adhésion étant la clé. De ce fait, je répondrais au mieux à leurs besoins et à leurs questions afin qu’ils se sentent soutenus dans leur rôle parental et, pour les ados, dans leur rôle d’adulte en devenir.

Bon, c’est un premier jet, n’ayant pas encore commencé, il m’est difficile d’en dire plus. Mais ce que je sais et ce dont je suis sûr, c’est que je suis contente, très contente et que, même si j’ai galéré à trouver (un mois et demi que j’ai mon permis de travail), je sais pertinemment que je vais m’épanouir dans ces nouvelles fonctions.

Enjoy,

Marie.

Niagara - Ontario - Canada